Parmi les sujets qui, dans l'enseignement supérieur, posent question, l’orthographe occupe une place de choix. Sans tomber dans un défaitisme stérile, on peut sans crainte reprendre le constat de La Fontaine et déclarer que si tous n’en meurent pas, tous en sont frappés. Ce « mal » semble affecter en effet la quasi-totalité des étudiants, qu’ils optent pour les sciences humaines ou exactes. Malgré les cours de remise à niveau, de propédeutique ou de remédiation qui fleurissent dans toutes les écoles supérieures et les universités, en dépit de la nouvelle réforme de l’orthographe (1990), les écrits des étudiants – de la copie d’examen au courrier adressé à l’institution en passant par les rapports de stage, les mémoires, etc. – restent truffés d’erreurs parfois grossières. On ne peut donc que saluer la clairvoyance de cet étudiant qui définissait la francophonie comme « un ensemble de pays qui ont en commun l’usure de la langue française »… Ce constat d’usure suscite chez les enseignants des sentiments divers : inquiétude ou colère parfois, résignation ou obstination sûrement. Mais entre ces extrêmes, n’y aurait-il pas d’autres voies à explorer ? Tel est le propos de cet ouvrage, qui rassemble quelques voix autorisées de la recherche et de l’enseignement contemporains en Belgique et en France.
Sommaire ................................................................................................................. v
Préface par Marie-Dominique SIMONET.................................................................. 1
Allocution de François TOLLET ............................................................................... 3
Jean-Jacques DIDIER et Cédrick FAIRON, « Le français m’a tuer ». L’orthographe française à l’épreuve de l’enseignement supérieur......... 5
Claire CAMPOLINI, Allocution d’ouverture.............................................................. 9
Alain BRAUN, Approche cognitive de la révision orthographique : implications pédagogiques................... 13
Jean-Jacques DIDIER et Michel SERON, Un manuel d’orthographe pour les autodidactes : l’esprit et la méthode ...... 23
Cédrick FAIRON, Jean René KLEIN et Sébastien PAUMIER, Le langage SMS : révélateur d’1compétence .................................................................................. 33
Thierry FONTENELLE, Rectifications orthographiques et féminisation des noms de métier : le nouveau correcteur orthographique français de Microsoft Office.................... 43
Jean-Pierre JAFFRÉ, Orthographes et litéracies : les particularités du français ..... 55
Georges LEGROS, Un socle de compétences orthographiques pour l’enseignement supérieur ? ............................................................................... 69
Michèle LENOBLE-PINSON, Sujet bateau ou exposé suicide : l’orthographe des mots composés. Un projet de l’O.F.F.C.............................................................. 81
Andrée VANSTEELANDT-DEBAUCHE, La maîtrise de l’orthographe : étude comparative du français et des langues germaniques ....................................... 97
Table ronde. Des compétences exigibles au seuil du supérieur ? ........................... 107