Open Access PDF disponible
sous licence Creative Commons (CC BY-NC-ND)
La valeur est ici définie comme « travail indirectement social », c'est-à- dire comme travail reconnu socialement utile par la vente du produit. Cet unique critère permet d'inclure dans le concept de marchandise, au même titre que les biens matériels, l’ensemble des services (pour autant qu’ils soient vendus). Lees verder
L'adoption du critère de travail indirectement social remet en cause la distinction habituelle entre activités de production et activités de circulation : dans la mesure où il y a vente, les unes et les autres produisent des marchandises et de la valeur. Une distinction nouvelle est cependant introduite entre les activités de
circulation (qui prennent du temps) et les actes de circulation (qui sont instantanés) : les premières relèvent de la production au sens large et peuvent donner lieu à la création de valeur et de plus-value ; les seconds, par contre, ne peuvent créer ni valeur ni plus-value.
L'adoption du critère de travail indirectement social remet aussi en cause les conceptions habituelles concernant le travail plus qualifié et le travail plus intensif. Ceux-ci ne créent pas plus de valeur que le travail moyen. Mais ils constituent des facteurs d’augmentation de la productivité et sont traités comme
tels : limités à une entreprise, ils donnent lieu à un transfert de plus-value ; généralisés à l’économie, ils donnent lieu à une production de plus-value relative. Une distinction claire est introduite entre exploitation économique et exploitation physique, qui peuvent évoluer en sens opposés.
L’adoption du critère de travail indirectement social contribue également à remettre en cause les conceptions habituelles concernant la « valeur de la force de travail » et les rapports entre celle-ci et le salaire monétaire.
Les positions non conformistes adoptées dissocient complètement la définition du travail productif et la définition des classes sociales. Sur le plan de la théorie économique, les positions défendues présentent le double avantage de la rigueur et de la simplicité : d’une part, elles rendent l’approche plus rigoureuse et plus cohérente ; d’autre part, tout en étant justifiées par le seul souci de cohérence conceptuelle, elles ont pour résultat de simplifier la théorie et de faciliter l’estimation statistique de divers concepts-clés.
Jacques Gouverneur est D.Phil in Economics de l’Université d’Oxford et professeur émérite de l’UCL (Louvain-la-Neuve, Belgique). Il est l’auteur de nombreuses publications ; les principales sont disponibles en plusieurs langues sur www.i6doc. com et sur www. capitalism-and-crisis.info.
Le vieillissement actif - Présentation [téléchargez l'introduction au format PDF]
Thibauld Moulaert et Dimitri Léonard
Le vieillissement actif sur la scène international : perspectives méthodologiques pour l'étude d'un référentiel polymorphe
Thibauld Moulaert, Jean-Philippe Viriot Durandal
L'entreprise, au centre du "vieillissement actif" ? Les enseignements de la Belgique
Dimitri Léonard
Les raisons du travail post-retraite en Tunisie
Lassaad Labidi
Le volontariat, composante du vieillissement actif ?
Marie-Paule Connan Debunne
Quel(s) bénévolat(s) pour les seniors à l'échelle européenne ? De la recherche de "bonnes pratiques" à la bonne pratique de la recherche
Marielle Poussou-Plesse
Vieillissement actif et formation tout au long de la vie. Perspectives croisées
Aline Chamahian
Technologies pour les personnes âgées et politiques européennes
Stéphanie Carretero, Jorge Garcès, Irène Monsonis-Payà
Le projet "Villes-amies des aînés au Québec"
Mario Paris, Suzanne Garon, Marie Beaulieu
Le senior sportif, une nouvelle figure du bien vieillir ?
Pia-Caroline Henaff-Pineau
Vieillissement actif et aînés handicapés au Québec : duo du possible ou mirage ?
Emilie Raymond, Amada Grenier
Après le travail : quel sens les individus donnent-ils à leurs activités ?
Sara Ramos
Regard éthique sur le vieillissement actif
Catherine Bert