Une philosophie de la vie est-elle possible? Cette question ne tarde jamais à surgir à la lecture de Michel Henry. Personne n'a manqué de la soulever, pas même Henry. Pour autant, les commentateurs n'en font pas grand cas, surtout depuis qu'il y aurait... Lire la suite
La philosophie de Michel Henry doit constamment faire face à un paradoxe, elle se présente comme une philosophie de la vie tout en considérant que, en ce qui concerne la vie, « la philosophie vient toujours trop tard ». Henry est le premier à reconnaître à ce sujet des « difficultés extraordinaires » mais, bien qu'elles questionnent l’essence même de son projet philosophique, ces difficultés sont simplement esquivées ou le moment d’y répondre remis à plus tard; « si toutefois il y a une réponse », comme il semble parfois lui-même en douter.
À partir d’une relecture systématique de son oeuvre, l’étude proposée ici révèle pourtant que le seul respect des prescriptions de la philosophie henrienne impose une réponse, une réponse dont Henry était conscient mais qu’il a préféré ne jamais assumer. La présentation de cette réponse suffira à dire pourquoi.
Docteur en philosophie de l’Université de Namur, Hugues Dusausoit mène ses recherches sur la critique de la représentation dans la philosophie contemporaine, et notamment dans la phénoménologie de Michel Henry.
Introduction. Philosophie de la vie et mort de la philosophie
Première partie : vie et représentation
1. Immanence et déduction
2. Auto-affection et révélation de soi
3. Auto-négation et révélation du Soi
Seconde partie : pratique et théorie
1. Le socialisme nostalgique
2. L'abstraction de Dionysos
3. La transsubstantiation manquée
Conclusion
Bibliographie
Table des matières