L'État n'a peut-être jamais fait l'objet d'autant de recherches et de réflexions que depuis qu'il paraît, en Europe, menacé dans son existence et contesté dans ses fonctions. Ce débat n'épargne par les fonctions traditionnellement considérées comme fondatrices de l'État telle que la justice pénale. Cette évolution remet en cause l'illusion de permanence que les institutions pénales tendent à secréter et invite par là-même à s'interroger sur leur passé.
Telle est la problématique abordée par le séminaire " Les États et le pénal : acculturation juridique et intégration nationale ", qui s'est tenu de 1992 à 1994 aux Facultés universitaires Saint-Louis de Bruxelles. Le plan du présent ouvrage, issu des travaux de ce séminaire, reflète les deux idées directrices qui ont guidé l'entreprise :
- Dégager la question des rapports entre État, justice pénale et société de l'emprise des points de vue nationaux.
- Étudier les vecteurs de l'acculturation dans leur développement et leur mise en oeuvre à travers les débats, les stratégies des acteurs sociaux et les pratiques.