Lors de la mise en circulation des premières voitures, au XIXème siècle, une loi fut adoptée pour leur interdire de dépasser le 10km/h, soit la vitesse d'un cheval au pas. Lire la suite
Il semblait en effet évident, à l'époque, qu’on ne pouvait lâcher en rue des montures lancées au galop, voire plus vite encore, sans menacer la sécurité des citoyens. Ce bon sens ne résista toutefois pas au développement puis à l’avènement de l’automobile qui s’imposa progressivement
comme la reine incontestée de l’espace public.
Cette situation génère de nombreuses nuisances en matière d’environnement et de santé publique mais aussi de relations sociales. C’est pourquoi une mobilisation s’est mise en place afin de redonner vie à la ville en y faisant du 30km/h la vitesse de référence.
La « Ville 30 » s’inscrit dans une redéfinition du statut et du rôle de la ville, elle rompt avec la philosophie de développement qui prévaut depuis les années 50 et qui place l’automobile au centre de la réflexion. Il s’agit désormais de faire prévaloir la qualité de vie sur la mobilité. En modérant
la vitesse, on repartage l’espace entre tous ses utilisateurs et toutes ses fonctions.
Ce dossier vous propose une présentation complète de ce concept : son origine, ses enjeux, le contexte légal dans lequel il s’inscrit, les obstacles et opportunités pour le concrétiser.