Secrétaire de Rodin, Rilke fait en novembre 1905 la connaissance de Verhaeren, qui avait dédié au sculpteur le premier de ses grands recueils vitalistes : Les Forces tumultueuses (1902). L'admiration qu’il voue des l’abord à la figure simple et robuste du poète belge ne se démentira jamais. La correspondance croisée des deux écrivains est ici publiée pour la première fois dans son intégralité. On y a joint celle que Verhaeren entretient à la même époque avec l’écrivain auquel on le comparaît le plus souvent en Allemagne : Richard Dehmel, l’incarnation du poete Jugendstil, qui fut aussi le mentor de Rilke avant que celui-ci ne se mette à l’école de Rodin.