L'expérience des éducateurs de rue rifains au sein de leur communauté

Dans l’enseignement secondaire public, religions et morale laïque sont enseignées séparément. Une société de plus en plus pluri-culturelle ne doit-elle pas plutôt faire se rencontrer les courants qui la traversent ? Certains le pensent, qui proposent de remplacer, à la fin de l’enseignement secondaire, certains de ces cours par de la « philosophie » pluraliste.

Introduire la philosophie est une idée qui séduit – en soi et pas seulement pour remplacer l’approfondissement des convictions. Les uns proposent d’introduire un cours spécifique, d’autres d’imprégner les cours généraux du programme.

Mais l’introduction de la philosophie doit-elle – contrainte horaire oblige – faire sacrifier l’approfondissement religieux ou éthique chez des adolescents qui sont enfin assez mûrs et conscients des enjeux pour s’y intéresser ? Un dialogue entre enseignants et élèves de ces cours ne serait-il pas une meilleure façon de s’exercer à vivre ensemble une société pluraliste, dans un État laïque ? Le dossier proposé dans ce livre discute tout cela mais ne conclut pas.

Publié à la faveur d’un débat politique, ce dossier s’adresse à tous ceux que concerne cet enjeu de société majeur qu’est le pluralisme : le personnel politique et les journalistes, – les enseignants, bien sûr – et les citoyens électeurs.