Sandrine Senes
Qu'elle croise un bellâtre qui admire son reflet dans une vitre, un gros caïd qui lit Babar à son bébé, une femme qui se prend pour un contrôleur de train ou un vieux chauve qui lui rappelle un chauve plus jeune, l’auteure met en lumière des anonymes croisés dans le métro.
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Première édition
Kenan Görgün
Ce monde-ci a été façonné en sept nuits. Sept nuits de rêves et de cauchemars. Pour ceux qui verraient dans le nombre avancé une allusion biblique, je jure de n'avoir pas fait exprès : j'ai créé et détruit au gré de mon inconscient. Sept nuits. Les plus excitantes de ma vie.
Monique Persoons
L'effet papillon ? Le grain de sable ? La nature intrinsèque de l’homme ? Qu’est-ce qui fait dérailler une vie ?
Luc-Michel Fouassier
Qu'il s'agisse de participer à une course d'endurance, de mettre le point final à un roman, de retrouver les héros de son enfance, de parvenir au terme d'un repas affligeant, de refaire le voyage de noces de ses parents, de séduire Isabelle Adjani ou d'accompagner son meilleur ami au cimetière, la tâche s'avère à chaque fois difficile.
Véronique Pingault
Il est ici question de l'endroit où l’on vit. La maison, l’appartement ; le toit que l’on a, ou que l’on n’a pas. Notre habitation parle de nous, de notre mode de vie, de nos choix ou de nos renoncements, de nos envies.
Nouvelles, Première édition
Marc Menu
Vous savez comment ça se passe… Un mot en entraîne un autre, et encore un autre, et puis… on ne sait pas jusqu'où ça peut nous mener. C’est qu’ils sont pervers, les mots, ils ont leur petite vie propre. Ils n’ont l’air de rien, comme ça, mais vu la façon dont il les aligne… bonjour les dégâts !
Isabelle Baldacchino
Des nouvelles âpres ou cyniques, dont le ton cruel ou cru cache des âmes écorchées, à vif. Des portraits brossés vivement dans une matière brute, entre Egon Schiele et Toulouse-Lautrec. Des vies faufilées, des ourlets déchirés, lambeaux de chair ou de tissu qui voilent ou qui révèlent, illuminés çà et là par un humour truculent, rabelaisien, (...).
Daniel H. Rondeau
"Ce matin, je roulais à 120 vers le travail. Rien ne pressait pourtant, mais la moto semblait avoir trouvé l'hiver très long. Je suivais depuis quelques moments une de ces voitures-camions qu'on excuse par l’arrivée d’un enfant. Dans cette boite de tôle six cylindres, il y avait une gamine au sourire troué qui me regardait avec fascination (...)"
Catherine Deschepper
Inès sourit. Elle est un kiwi. Sa présence au Lutetia est aussi incongrue que celle du fruit. Dans le cendrier. Qui n'est jamais qu'un autre lieu : même fonction, mêmes enjeux. Tout ira à la décharge, comme les humains laisseront tous leurs corps à la poussière, leurs cendres iront s'envoler dans les airs, leurs os pourrir dans la terre.
Jacinthe Mazzocchetti
Quelques heures. Quelques jours tout au plus. Intrusion dans l'histoire de treize adolescents. Morceaux de vies. Arrachées. Rêvées. Courses effrénées pour tenter d’exister.
Axel Sénéquier
Les sacs commencèrent alors à circuler dans les rangées. On entendait les coeurs battre. Tout le monde ne pensait qu'à une chose : sauver sa peau et sortir de ce traquenard au plus vite. Surtout, ne pas mourir pour quelques euros. Il n’y avait que Jean-Claude qui trépignait sur son siège.
Pascale Pujol
Une nouvelle, c'est parfois un homme et une femme qui se regardent et se taisent pendant que s’échafaude l’histoire qui les lie. C’est parfois le frôlement d’un autre, le désir qu’on croit fugace et qui s’installe pourtant. C’est une erreur d’aiguillage qui vous conduit au tourisme forcé.
Dominique Costermans
C'est l’histoire d’une pièce d’un franc, à l’effigie du Roi, qui n’a pas trouvé le chemin de la tirelire. D’un billet de cinquante, plié en quatre, reçu comme étrennes avec en prime une leçon de dignité. D’une magnifique pièce de dix, toute brillante, à l’existence éphémère. D’un carnet d’épargne bardé de timbres et de cachets.
100 nouvelles de 100 mots, 2e édition
Écrire la quintessence de la nouvelle, celle dont parlait Hemingway et qui tiendrait sur le dos d'une boîte d'allumettes. C’est à cet exercice que s’est livré l’auteur de ce recueil en capturant ces histoires et en les limitant à cent mots, à la manière des indiens Jivaro piégeant les esprits dans des têtes réduites.
Emmanuelle Urien
Ils ont des marottes, des routines, des habitudes. Derrière ces gestes quotidiens se cachent des secrets, une révolte étouffée, ou simplement l'amour.
Jean-Claude Garrigues
Elle est parfois bien curieuse la première expérience de l'amour. Un paysage, un bruit, une odeur, une couleur, une chaleur, un tableau, une musique, un mot, une silhouette, un regard, un sourire, un visage...
Hélène Jousse
Que sait-on de sa vie? Il suffit parfois d'un coup d'oeil dans la rétroviseur pour découvrir un détail, ou bien davantage, qui nous la fait voir soudain tout autrement. Et, comme au jeu, c'est lorsque s'abat le joker que tout bascule.
Agnès Dumont
« Chère Jeanne Moreau, quel dommage que vous ne soyez pas dans le jukebox de ce café. Votre voix rocailleuse aurait secoué les rideaux défraichis et les joueurs de cartes qui rotent discrètement derrière leurs atouts. Vous, vous arriveriez à effacer ce petit sourire qui flotte sur le visage du garçon dès qu'il regarde dans ma direction[...]»