Revue générale n° 2024/3

Avec les contributions de Jacques Arnould, Jan Baetens, Éric Clémens, Jean-Marc Defays, Luc Dellisse, Francis Delpérée, Renaud Denuit, Eugénie Emond, Jean-François Füeg, Daniel Gaonac'h, Christopher Gérard, Martine Gilsoul, Jean-Paul Glorieux, Thierry Horguelin, Jean Lacroix, Thierry Leterre, Pierre Le Vigan, Béatrice Libert, Jean-A. Loicq, Adolphe Nysenholc, Emma Rozier, Frédéric Saenen, Maurizio Serra, Christian Verrier, Michel Zumkir

À l’heure où il suffit de quelques clics pour obtenir réponse à tout, d’une géolocalisation à des données statistiques fouillées en passant par l’information du jour et les savoirs encyclopédiques ; à l’heure où un simple téléphone portable peut vous sortir d’un mauvais pas en interprétant, avec votre propre voix, un message enregistré, immédiatement traduit dans une lague étrangère ; à l’heure où l’Intelligence artificielle ébranle la confiance des enseignants, à l’école comme à l’université, rebat les cartes de l’évaluation et concurrence, outre les domaines du savoir, ceux de la création artistique (graphisme, photo, musique, etc.) ; à quoi bon apprendre ?
Notre dossier questionne cette démarche fondamentale de notre intellect, mais aussi de nos sens et de nos sensibilités, à travers des réflexions sur les enjeux et les destinées de l’enseignement au fil de la construction européenne, des figures alternatives de la pédagogie, des expériences personnelles d’autodidaxie ou d’auto-apprentissage, des exemples de
recours à l’IA en classe… Au fil des essais, études et récits rassemblés ici, il apparaît qu’apprendre est certes une affaire d’esprit, mais surtout de cœur, au fondement même de notre humanisme.