Au fil des réformes de l'État successives, une large part des compétences relatives à la culture et à la recherche scientifique a été transférée aux Régions et aux Communautés : radio, télévision, musées, bibliothèques, universités, etc. Cependant, treize institutions culturelles et scientifiques continuent à dépendre du niveau fédéral, ayant des activités qui dépassent le cadre des entités fédérées et étant difficilement attribuables à une seule Région ou Communauté : les Archives générales du royaume, la Bibliothèque royale, l’Institut d’aéronomie spatiale, l’Institut royal météorologique, l’Institut royal du patrimoine artistique, l’Institut royal des sciences naturelles, le Musée royal de l’Afrique centrale, les Musées royaux d’art et d’histoire, les Musées royaux des beaux-arts, l’Observatoire royal, l’Orchestre national, le Palais des beaux-arts et le Théâtre royal de la Monnaie. Presque toutes situées en région bruxelloise, ces institutions prestigieuses sont importantes au niveau belge, européen et international. Elles gèrent un riche patrimoine national, à la fois artistique, historique et scientifique, et disposent d’une expertise reconnue dans leur domaine.
Depuis plusieurs années, l’avenir des institutions culturelles et scientifiques fédérales est au centre de divers débats, marqués notamment par la réforme de BELSPO (le Service public de programmation de la Politique scientifique fédérale). Ces débats sont devenus particulièrement vifs depuis la formation du gouvernement Michel, suite à l’annonce des projets de la secrétaire d’État à la Politique scientifique, Elke Sleurs (N-VA).
En 2015, ce thème a fait l’objet d’une étude publiée par l’Académie royale flamande de Belgique des Sciences et des Arts. Réalisé par l’historienne Els Witte, ce texte a semblé d’un grand intérêt au CRISP, qui a décidé de le porter à la connaissance du public francophone. Ce Courrier hebdomadaire est donc quelque peu atypique, puisqu’il constitue la traduction d’une étude parue en néerlandais.
REMERCIEMENTS......................................................................... 5
INTRODUCTION GÉNÉRALE ........................................................... 7
ANCRAGES THÉORIQUES.............................................................. 9
1. Les habiletés numériques dans la population sourde ................................ 9
2. Les origines du retard numérique............................................................ 12
2.1. Origines des troubles numériques............................................................ 12
2.2. Particularités liées à la surdité................................................................ 14
3. La mémoire de travail et à court terme.................................................... 17
3.1. Mémoire à court terme vs mémoire de travail......................................... 17
3.2. Modèles explicatifs................................................................................... 18
3.3. Impact de la déficience sensorielle sur la mémoire de travail verbale.... 23
4. Le rôle de la mémoire auditivo-verbale à court terme et de travail dans
le traitement numérique........................................................................... 26
4.1. Liens entre la mémoire de travail auditivoverbale et le traitement
numérique ................................................................................................ 27
4.2. Liens entre la mémoire de l'ordre et le traitement numérique ................ 28
4.3. Influence de la surdité sur le lien entre la mémoire et les capacités
numériques............................................................................................... 30
5. Conclusion............................................................................................... 31
ÉTUDE EXPÉRIMENTALE ............................................................. 35
1. Question de recherche ............................................................................. 35
2. Participants.............................................................................................. 36
3. Méthodologie........................................................................................... 38
3.1. Évaluation des capacités arithmétiques................................................... 38
3.2. Évaluation de la mémoire verbale de l’ordre .......................................... 39
4. Procédure................................................................................................. 44
5. Analyses .................................................................................................. 46
5.1. Évaluation des capacités arithmétiques................................................... 47
5.2. Évaluation de la mémoire verbale de l’ordre .......................................... 50
5.3. Évaluation de la mémoire verbale de l’item ............................................ 54
5.4. Facteurs confondants............................................................................... 56
5.5. Liens entre la mémoire de l’ordre et le traitement numérique ................ 57
DISCUSSION .............................................................................. 59
1. Évaluation des capacités arithmétiques................................................... 60
2. Évaluation de la mémoire verbale à court terme ..................................... 61
3. Liens entre la mémoire verbale de l’ordre et le traitement numérique ... 69
4. Limites..................................................................................................... 70
5. Perspectives de recherches...................................................................... 75
CONCLUSION............................................................................. 77
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES .............................................. 81
TABLE DES MATIÈRES ................................................................ 89