Dans un contexte de changement technologique, d'organisations matricielles ou en réseaux, les entreprises recherchent aujourd’hui les moyens d’harmoniser, de structurer et de fluidifier leurs processus et leurs systèmes de management. Entre autres moyens, elles recourent de façon croissante aux progiciels de gestion intégrés (PGI), systèmes destinés à traiter les informations de gestion en temps réel et en réseau au sein de l’entreprise, dans l’espoir d’en améliorer la performance. Cependant l’investissement en PGI ne se traduit pas forcément par une performance organisationnelle. Le retour sur investissement s’avère parfois bien en de-çà des espérances, ce qui provoque déceptions et interrogations des décideurs quant à la pertinence des choix technologiques effectués. Fondée sur une approche structurationniste, cette thèse s’interroge sur l’appropriation de cette technologie au sein de l’entreprise. Elle analyse de manière approfondie les liens entre gestion de processus, logique de formation et appropriation d’un PGI par les utilisateurs. La formation organisée en appui à l’implantation d’un PGI est considérée comme un construit social, pouvant s’inscrire dans une approche instrumentale ou intégrative (selon le processus de changement initié par le management). La formation est ainsi susceptible de structurer des formes contrastées d’appropriation. Réalisée au sein d’entreprises implantées en Belgique, cette recherche permet de montrer, au-delà de tout déterminisme technologique, que le processus selon lequel le changement est conduit est déterminant quant aux résultats obtenus. Différents choix sont ouverts aux gestionnaires en matière d’implication des utilisateurs du PGI, d’objectifs et de méthodes de formation, d’organisation de la formation. Ces choix, s’ils sont parfois peu pesés dans la relative urgence du changement, ont cependant un poids déterminant quant au degré d’appropriation du PGI par les utilisateurs et, en conséquence, quant aux résultats finaux.
Avant-propos
J-F. Lavigne, Introduction. Vers une phénoménologie de l'espérance
C. Canullo, Du « que m'est-il permis d'espérer ? » de Kant au « comment puis-je espérer ? » : un parcours phénoménologique
N. Monseu, Le possible et l’espérer
J. Leclercq, L’espérance, le temps, la fin : remarques sur l’événement antérieur
G. Jean, La croisée des temps et le paradoxe de l’espérance
D. Popa, Attendre, prévoir, espérer : modalités de la présomption intentionnelle
P. Métral, L’impatience du présent. Espérance, temporalité et effectivité chez Heidegger, Levinas et Rosenzweig
P-J. Fichet, Topologie de l’espoir : comment se situer dans la phénoménalité ?
R. Formisano, Quelle espérance pour la phénoménologie de la vie ? Remarque sur la « crise » de la philosophie moderne de l’histoire, à la lumière de l’interprétation henryenne du christianisme
J-F. Lavigne, L’espérance nue : espérer contre toute espérance