Les auteurs Fulgurances doivent être reconnaissables par la force de leur style. Bien entendu, il n'y a pas de style obligatoire, seulement obligation d’un style. « Si l’originalité vient à partir du moment où l’écrivain possède la maîtrise, la singularité du langage l’emporte sur les conformismes de l’époque ». A priori sont aimés les tons incisifs, secs, crus, les phrases qui vont à l’essentiel, ni courbes, ni circonvolutions, mais une ligne droite vers un but qui ne doit pas être explicitement mentionné.
Et ce credo : « La sécheresse de l’allusion l’emportera sur la description méticuleuse ».
Les auteurs Fulgurances doivent être reconnaissables par la force de leur univers intérieur. Bien entendu, il n’y a pas d’univers obligatoire, seulement obligation d’un univers. "Posséder un univers" sous-entend que l'écrivain dispose d'une richesse créative qui dépasse la simple retranscription de sa vie. Notre maison entend veiller à "l'état des affects dans le chaos du monde d'aujourd'hui". A priori, sont aimés les équilibrismes sur le fil de l’ambiguïté, les utopies et libertés, les écorchures abandonnées au milieu du labyrinthe, les curiosités sentimentales et sensuelles, les folies de l’âme et du corps en filigrane et en avant-plan…
Et ce credo : « L’atmosphère et la force de la dramaturgie l'emporteront sur le compte-rendu d'une histoire ».
Pour reprendre l’expression de Truffaut, le Somnambule Equivoque pratique « la politique de l’auteur ». C'est pourquoi Fulgurances se situe hors de la littérature de genre et recherche plutôt des architectures narratives singulières.