On connaît le musicien André-Ernest-Modeste Grétry (1741-1813), le compositeur d'opéra-comique le plus fêté de la deuxième moitié du XVIIIe siècle. On connaît moins l'écrivain Grétry, qui abandonna vers l'âge de soixante ans l'écriture musicale pour se consacrer aux travaux littéraires et philosophiques. Interrompues en 1813 par la mort du compositeur, les Réflexions se recommandent de modèles illustres : Plutarque, Montaigne, et surtout Jean-Jacques Rousseau, envers qui Grétry nourrissait une admiration filiale.Les Réflexions firent l'objet d'une première édition, incomplète, au début du XXe siècle. De nouveaux documents sont aujourd'hui accessibles ; publiés pour la première fois dans ce volume, ils comblent certaines des lacunes qui déparaient le texte de Grétry.