Ce premier tome porte un coup de projecteur sur les ONG et les communautés locales, comme alternative aux projets étatiques de développement. Mais n'y a-t-il pas des limites dans cette approche plus citoyenne et participative ?
Jean-Philippe Platteau et Vincent Somville analysent le modèle participatif de développement, centré sur la communauté locale. Ils décrivent le rôle des acteurs locaux au Sud et les difficultés rencontrées par la société civile désormais partenaire à part entière des processus de développement en lutte contre la pauvreté. La question de la durabilité est au cœur de leur recherche, en particulier quand elle est confrontée aux exigences d'efficacité et de résultats tangibles et immédiats.
Gani Aldashev et Astrid Similon portent leur analyse, quant à eux, sur le climat, sinon délétère du moins à haut risque, dans lequel se débattent les ONG du Nord, de plus en plus souvent confrontées à des logiques compétitives où la concurrence n'est pas un vain mot. Comment vivre cette compétition entre ONG, par exemple dans le domaine de la recherche de fonds, sans perdre son âme ? Des pistes existent comme la labellisation, les coupoles ou consortiums d'ONG, mais permettent-elles vraiment d’échapper à cette concurrence dommageable ?