Après avoir rappelé le contexte historique de l'émergence des questions de recherche en matière d’éducation, l’article montre l’insertion des IUFM, dès leur création en 1991, dans un processus positif, mais lent et assez chaotique ou contradictoire, visant à dépasser l’opposition théorie-pratique très en vigueur à l’époque. Le développement des travaux de recherche en matière de didactique(s) dans les vingt dernières années trouve alors un appui et relais dans la formation des maîtres, en lien avec les associations de spécialistes et les forces et courants progressistes, soucieux de combattre l’échec scolaire d’origine sociale. Dans la diversité des situations des différents instituts, de grandes tendances se dégagent, que l’on peut classer. Le cas de l’IUFM de Montpellier fait l’objet d’un développement particulier, car il associe plusieurs de ces tendances.
Après un fort développement de la recherche en IUFM, la critique des instituts entre 2002 et 2012, qui a abouti à leur transformation en ESPE en 2013, peut laisser craindre un retour en arrière quant à la relation entre la formation des enseignants et la recherche en éducation.