Le présent essai entend réserver à l'œuvre de Jean-Luc Godard un sort comparable à celui auquel il a habitué les philosophes, les écrivains et les artistes qu'il cite abondamment dans ses films et, souvent, très librement : en faire le levier d'un questionnement personnel portant sur des sujets à mi-chemin entre art, philosophie et théologie, mais tous liés à la question du sens de la destinée humaine. Il s'attache en particulier à rendre plus claires les raisons pour lesquelles le cinéaste fait un usage répété, depuis les années quatre-vingt, de la référence à de mystérieuses « icônes » cinématographiques