La nature même de la compréhension henryenne de la culture repose sur cette perception de l'expérience esthétique de la vie qui est le fond commun de tous les vivants, dans la mesure où chez Henry la culture – si elle est bien cela – peut aussi fonder une communauté, c’est-à-dire une communauté pathétique, qui permet que les individus soient et restent des créateurs. Une communauté où l’art est sans aucun doute une expression de la vie et le lieu où l’homme, plus qu’ailleurs, pourrait éprouver combien l’approche cognitiviste, intellectualiste, rationaliste est devenue, par l’arrogance de sa quête d’objectivité, radicalement inhumaine. Enfin, sans aucun doute, l’art serait-il aussi apte à rendre l’homme à la vie et à la révélation qui lui est propre. Et le fait de « rendre » cette dimension de vie à la culture ferait en sorte que la culture n’est pas une réalité élitiste, mais une dimension universelle et inhérente à la destinée humaine.
Introduction
Chapitre premier. — Sources antiques et médiévales des courants ésotériques modernes
Les onze premiers siècles
Dans la pensée médiévale
Quêtes initiatiques et arts
Chapitre II. — L'ésotérisme au cœur de la Renaissance et dans les feux du Baroque
Une découverte de l'humanisme, la philosophia perennis
L'apport germanique
Lectures du monde et des mythes
Chapitre III. — L'ésotérisme à l'ombre des Lumières
La théosophie dans tout son éclat
Des arts de lecture à l'art des fluides subtils
Un siècle d’initiations
Chapitre IV. — Du savoir romantique aux programmes occultistes
L’ère de la Naturphilosophie et des grandes synthèses
Tradition universelle et occultisme
L’ésotérisme dans les sociétés initiatiques et dans l’art (1848-1914)
Chapitre V. — Ésotérismes du XXe siècle
Gnoses dans le sillage de la « Tradition » occidentale
Aux quatre vents de la « Tradition »
Arts et sciences humaines
Bibliographie