Souvent limitée à l'apprentissage par l’histoire médiévale et moderne, la formation professionnelle ne peut être réduite à une institution de reproduction sociale intégrée à un ordre corporatif, pas plus qu’à une norme contractuelle visant exclusivement les jeunes hommes. Read More
Ce dossier a voulu au contraire diriger l'attention vers la diversité des modes de transmission des savoirs, dans leur formalité aussi bien que dans leurs usages intra-parentélaires ou inter-professionnels. Alors que les acquis historiographiques ont longtemps concerné les métiers « mécaniques », les plus étudiés, les contributions présentées ici complètent ainsi le tableau de règles professionnelles capables d’inclure le travail féminin, le savoir-être autant que le savoir-faire des novices, les transferts de métier à métier, l’actualisation des connaissances dans ce qui s’apparente à une formation continue, c’est-à-dire à tous les dispositifs où un état à la fois social et technique des savoirs est validé, légitimé, voire contesté. Souvent masquée par des effets de source, la formation marchande ou musicale, lettrée, comptable, est mise en avant. Aux termes de ce réexamen, grâce une approche résolument sociologique de l’idée de formation, ce dossier souhaite enfin réfléchir à nouveau frais à la notion même de profession appliquée aux sociétés anciennes.
Joseph Attié,
Lambert Barthélémy,
Véronique Bergen,
John Berger,
Yves Berger,
Valentina Bianchi,
Charles Berkenbaum,
Joseph Brami,
Frans De Haes,
Nabile Farès,
Jean-Paul Gavard-Perret,
Marco Guzzi,
Nicole Jansseune,
Sarah Kaliski,
Jean-Pierre Lebrun,
Nicole Malinconi,
Bart Meuleman,
Valentin-Yves Mudimbé,
Charles Paron,
Alice Piemme,
Mara Quintarelli,
Jean Robaey.