« L'os et le souffle » est le nom que se donne la « chefferie » kanak des Paimboa lors des discours cérémoniels propres aux funérailles et aux échanges rituels. Le sens de cette formule renvoie au grand oeuvre de la société consistant à transformer ses morts en ancêtres. Car dans les jardins, récolter des ignames requiert le concours des ancêtres ; à cette fin, il est nécessaire de convertir les morts récents en ancêtres.
En étudiant les discours cérémoniels et le travail rituel, cet ouvrage se propose de comprendre une société qui n’oppose pas la nature à la culture, mais au contraire se prolonge dans l’univers, en particulier dans le monde végétal. C’est ainsi que les funérailles, parce qu’elles synchronisent la fin du cycle de vie humaine avec le cycle de l’igname, sont une remise en ordre social et cosmique, et un retour vers la vie.
En cela, l’horticulture et les funérailles participent d’un vaste cycle rituel qui, en mobilisant la société, convoque aussi bien son héritage précolonial que des éléments adoptés de la mondialisation économique.
Remerciements 13
Conventions d'écriture 15
Abréviations 17
Introduction 19
Chapitre I. Présentation des Paimboa 47
Chapitre II. Le jardin propitiatoire ou « massif calendrier » 65
Chapitre III. La fête des prémices de l'igname 87
Chapitre IV. Le vocabulaire de parenté 115
Chapitre V. Première des trois phases funéraires : les funérailles initiales 147
Chapitre VI. Deuxième phase funéraire (1re partie) : le rassemblement des hommes et des prestations 191
Chapitre VII. Deuxième phase funéraire (2de partie) : les prestations aux maternels 233
Chapitre VIII. Troisième phase funéraire : la cérémonie ki-kui ou « levée de deuil » 271
Conclusion 305
Bibliographie 331
Glossaire 361
Index 369
Table des cartes, figures et photos 377