C'est un fait : l’autonomie a pris aujourd’hui une place sans précédent dans notre société. Encore faut-il voir où elle opère. Sommes-nous plus « autonomes » que nos ancêtres ? Il y a, pour répondre à cette question, autant d’arguments qui poussent à l’affirmative que l’inverse. Bien sûr, notre contrôle sur certains choix de vie (...) Lees verder
C'est un fait : l’autonomie a pris aujourd’hui une place sans précédent dans notre société. Encore faut-il voir où elle opère. Sommes-nous plus « autonomes » que nos ancêtres ? Il y a, pour répondre à cette question, autant d’arguments qui poussent à l’affirmative que l’inverse. Bien sûr, notre contrôle sur certains choix de vie (ce que l’on croit, qui l’on aime, ce que l’on choisit comme style vestimentaire, comme études ou comme trajectoire professionnelle par exemple) s’est considérablement accru.
Cependant, à l’inverse, force est de constater que nous sommes plus que jamais dépendants d’autres individus voire de systèmes-experts technologiques et impersonnels pour réaliser la plupart des actions de la vie quotidienne : obtenir de la nourriture, dormir en sécurité, se déplacer, avoir des enfants, se soigner, etc. Qui doute encore par ailleurs qu’il est très bien surveillé ? Les cookies, caméras de surveillance, followers sur Facebook ou Twitter n’étant sans doute pas moins efficace que le contrôle écologique exercé par le regard de nos pairs dans des environnements autrefois plus communautaires.