Dans la perspective du développement de compétences d'écriture et de parole, de lecture et d’écoute, les savoirs langagiers apparaissent comme des moyens de réussir un acte de communication verbale. Ces savoirs ont trait au discours, compris en tant que trace de l’acte de communication. Y sont repérables des facteurs potentiels du succès ou de l’insuccès, que l’on peut cerner dans la dimension du texte, dans celle de la phrase ou dans celle du mot. L’enseignement de la langue et de ses usages en vue du développement de compétences de communication implique que les maitres aient développé un sens aiguisé de l’occasion propice à l’étude des phénomènes et qu’ils disposent, pour saisir l’occasion, de connaissances solides et étendues, irréductibles à celles dont il faut pourvoir les élèves au fil de la scolarité. Au demeurant, la continuité des apprentissages implique que tous les enseignants, du fondamental au supérieur, soient, grâce à la formation de base ou à la formation continuée, nantis d’un même viatique de savoirs langagiers: c’est ce dernier que nous nous sommes attachés à constituer. Jean-Louis Dumortier est professeur ordinaire à l’ULg et chef du Service de Didactique du Français. Micheline Dispy est inspectrice de l’Enseignement et collaboratrice scientifique attachée au Service de Didactique du Français de l’ULg. Julien Van Beveren est assistant à l’ULg, au Service de Didactique du Français.