Se basant sur des archives administratives et judiciaires, les auteurs nous dévoilent plusieurs facettes de la vie sociale namuroise du XVIIIe siècle, initialement traitées dans leur séminaire de recherche ou leur mémoire de maîtrise. D'une belle qualité et comblant une lacune historiographique, ces contributions dressent un portrait peu banal de la ville et de ses habitants, ainsi que des mécanismes de régulation qui se mettent en place ou échouent. C'est la vie des rues, des cabarets, des prisons, des places publiques, mais aussi une certaine intimité privée, qui se dévoilent. Au-delà de la description des heurs et malheurs de ces hommes, de ces femmes ou de ces enfants, c'est la réflexion sur les phénomènes de déviance, de justice, de prise en charge des problèmes sociaux menée au siècle des Lumières qui est explorée à travers cet ouvrage.