L'écrit scientifique, en tant qu'écrit de recherche pratiqué dans le milieu académique, est souvent appréhendé sous des angles philosophique, sociologique, anthropologique, linguistique, mais plus rarement comme objet d’un apprentissage continu et contextualisé.
C’est précisément cette dimension que ce livre tente d’exploiter, en s’inscrivant dans le champ des littéracies universitaires qui interrogent les pratiques d’écriture à l’université, dans leur transversalité mais aussi leurs spécificités (disciplinaires, institutionnelles voire géographiques).
L’auteure propose tout d’abord un focus sur le concept même de littéracies universitaires avant d’envisager les apports de celles-ci à un projet d’accompagnement des étudiants dans leur découverte de l’écriture scientifique. Ainsi, sera défendu le principe d’une formation précoce, centrée sur les représentations du genre, les contextes éditoriaux et les caractérisations de l’article scientifique par rapport à d’autres genres mieux connus des étudiants. Des questions plus précises d’écriture seront elles aussi abordées, comme étape suivante dans l’apprentissage, au travers de pratiques discursives caractéristiques de l’écrit scientifique. Toutefois, pour transversales qu’elles puissent paraître, ces pratiques seront ici envisagées et exemplifiées dans quelques-unes de leurs variations disciplinaires.
S’appuyant sur un socle théorique qui lui permet de plaider pour une acculturation progressive et contextualisée des étudiants à l’écrit scientifique, l’auteure propose aussi des pistes didactiques très concrètes, à adapter, bien entendu, en fonction des cultures et pratiques disciplinaires.