Le 13 juin 2010, pour la vingt-et-unième fois depuis la Seconde Guerre mondiale, les électeurs ont été appelés, de manière anticipée, à renouveler la composition de la Chambre des représentants et du Sénat. Ces élections fédérales ont vu, comme celles de 2007, d'importantes modifications de la carte électorale.
Pour la première fois, le parti arrivé en tête du scrutin en Flandre et à l’échelon national est un parti nationaliste flamand, la N-VA, et non plus une formation issue d’une des trois familles politiques traditionnelles. En Wallonie et en Communauté française, le PS a repris la position de premier parti, que le MR lui avait ravie en 2007. Alors que les enjeux communautaires ont marqué le scrutin dans tout le pays, ils ont manifestement eu un impact différent sur l’électorat flamand et sur l’électorat francophone. À côté du succès rencontré par la N-VA et par le PS, la plupart des principales autres formations politiques ont subi un recul plus ou moins prononcé. Le FN a perdu toute représentation parlementaire, tandis que le Parti populaire a fait son entrée à la Chambre des représentants.
Comme par le passé, le CRISP analyse la participation électorale et les résultats des listes à la Chambre des représentants et au Sénat à différents niveaux de totalisation des résultats. La composition des deux assemblées élues est comparée aux précédentes. Une analyse des coalitions gouvernementales possibles est également présentée, compte tenu de divers facteurs, dont les majorités spéciales qui devraient s’avérer nécessaires dans un contexte de réforme institutionnelle.