Ce livre propose une lecture de l'oeuvre de Nellie Campobello (1900-1986) à partir des théories du jeu, et plus particulièrement de l’ouvrage Homo ludens (1938) de Johan Huizinga. Les trois textes que l’auteure a écrit à la première personne constituent l’axe principal de l’analyse: Cartucho (1931), Las manos de mamá (1937) et le « Prólogo » autobiographique par lequel elle introduit ses œuvres complètes publiées en 1960. Le livre s’intéresse également aux poèmes écrits au début et à la fin de sa carrière littéraire, au livre qu’elle a publié sur les campagnes de Pancho Villa, ainsi qu’à l’essai rédigé avec sa soeur Gloria sur les Ritmos indígenas de México. Enfin, une deuxième lecture de Cartucho est proposée à partir d’une série de recours stylistiques, qui peuvent être qualifiés de primitivistes, et qui permettent de présenter Campobello comme une précurseure du Rulfo de Pedro Páramo.