Il y a plus de quarante ans, Jean-Louis Tilleuil entamait sa carrière sous le signe de l'indépendance d’esprit. À une époque où la bande dessinée, les livres pour la jeunesse ou la littérature populaire n’étaient pas (encore) à la mode, il a perçu l’intérêt que recelaient ces productions et a couru le risque de leur consacrer ses recherches. Il a ainsi arpenté, sans relâche, les chemins de traverse qui l’ont mené à des découvertes dont il a partagé l’enthousiasme à plusieurs générations d’étudiantes et d’étudiants. Ayant eu à cœur d’inscrire ses travaux dans des dynamiques collectives, il n’avait pas encore pris le temps de les réunir en un ouvrage qu’il aurait signé seul. C’est pourquoi certains de ses proches ont souhaité proposer, en un volume qui lui soit entièrement dédié, une compilation de quelques-uns de ses articles, esquissant les feuillets du carnet de route de celui qui a mené ses recherches comme un explorateur. Ce choix de textes est organisé en trois grands ensembles qui correspondent aux orientations essentielles de ses centres d’intérêt : la sémiologie, la sociologie et l’imaginaire.
5 Préface
Première partie : sémiologie
9 L'espace comme leurre narratif. À propos d’une vignette extraite
des Sept Boules de cristal d’Hergé
43 « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement ». La reprise du sens comme
révélateur du classicisme hergéen
67 Narration et bande dessinée. L’enjeu clé d’une spécificité sémiotique
Deuxième partie : sociologie
95 La bande dessinée, une histoire belge ?
119 Enquête sociocritique sur L’Affaire Lerouge (1866), d’Émile Gaboriau
151 Incongruité ou innovation romanesque ? Le réalisme trash de Mon affreux papa
Troisième partie : imaginaire
177 Bachelard lecteur. Pour une expérience phénoménologique, subversive et
heureuse, de la lecture littéraire
239 L’imaginaire selon Franquin. Pour un autre usage de la ligne claire