Publication des actes de la journée d’étude « Art actuel et Peinture », organisée le 1er mars 2007 aux Facultés universitaires de Namur. Pour comprendre la place que la peinture occupe dans le champ de l’art contemporain, il faut remonter à la seconde moitié du XIXe siècle, époque marquée par des très vifs débats ayant trait au déclin inévitable de la peinture face à la photographie naissante. Mise à l’épreuve, la peinture s’est vue détrônée et la thèse de la mort de la peinture n’a cessé d’être avancée pendant tout le XXe siècle. Pourtant, dans les faits, et malgré cette mort programmée, la pratique de la peinture ne s’est à aucun moment interrompue, que ce soit en Europe ou aux États-Unis. La question n’est donc pas celle de la création, mais celle de sa réception critique et institutionnelle. Au lieu de parler d’un « retour » de la peinture, sans doute devrait-on plutôt parler d’un nouveau regard porté sur elle par les institutions, les marchands et les critiques. Objet de recherches plastiques toujours renouvelées, la peinture actuelle est profondément « multiple ». Politique, morale ou philosophique, elle prend aujourd’hui des formes extrêmement diverses et pose de nombreuses questions que ce soit du point de vue esthétique ou plastique (abstraction, figuration) ou du point de vue culturel, sociologique et institutionnel. Sujet complexe, prolixe : il était donc attendu qu’une journée d’étude, dont nous présentons ici les actes, lui soit consacrée et que des spécialistes se réunissent pour la considérer et l’interroger. Auteurs : Vincent Cartuyvels, Paul Ardenne, Denis Laoureux, Frederik Leen, Birgit Pelzer et Joël Roucloux