Tous niveaux de pouvoir confondus, la Belgique compte actuellement une cinquantaine de ministres et de secrétaires d'État. Pour mener à bien leurs tâches, ceux-ci disposent chacun d’une structure qui leur apporte un soutien tout à la fois politique, technique et administratif : les cabinets ministériels.
Les membres de ces organes remplissent de multiples missions : conseil politique, communication, coordination interministérielle et intergouvernementale, supervision de l’administration, élaboration des réglementations, etc. Ils sont dès lors relativement nombreux : de plusieurs centaines pour le gouvernement fédéral à quelques dizaines pour le gouvernement de la Communauté germanophone
Qu’ils soient chefs de cabinet, conseillers, attachés de presse ou assistants, les membres des cabinets ministériels jouent un rôle clé au cœur de l’exercice du pouvoir exécutif et exercent une influence parfois directe sur les processus décisionnels. Il est donc intéressant de connaître leur profil socio-professionnel et politique.
Ce Courrier hebdomadaire présente les spécificités des cabinets ministériels de la Communauté germanophone, au moyen d’une comparaison avec les réglementations en vigueur aux autres niveaux de pouvoir, fédéral et fédérés. Ensuite, il procède à une analyse prosopographique des conseillers ministériels ayant travaillé pour le gouvernement germanophone entre 1999 et 2019 : leur profil au moment de leur recrutement, leur parcours au sein du cabinet, et la suite de leur carrière après leur départ.