Ce volume retrace le destin tourmenté de deux tableaux de Pierre Paul Rubens, commandés à l’artiste peu avant 1636 par l’évêque de Tournai Maximilien Villain de Gand (1616-1644) pour garnir le chœur de sa cathédrale. Cet acte de mécénat s’inscrivait dans une politique pastorale inspirée par la Contre-Réforme : il s’agissait de prêcher par l’image l’utilité de la prière pour les morts. Deux peintures placées dos à dos sur l’autel de Requiem avaient pour thème l’une, « la libération des âmes du Purgatoire », l’autre, « la victoire de Judas Macchabée ». Cette dernière, confisquée après la Révolution française, se trouve aujourd’hui au Musée municipal de Nantes. La première, toujours conservée à la cathédrale, a fait l’objet d’une remarquable restauration par l’Institut royal du Patrimoine artistique, grâce au mécénat de la Fondation Roi Baudouin (long reportage photographique de cette restauration).