L'ouvrage dresse un bilan des changements intervenus dans la société française, depuis les années 1960, en matière de vie privée, de vie au travail et de croyances symboliques (religion, politique, etc.).
Il les rattache à trois processus ayant connu, dans la dernière période, des développements significatifs : l'émancipation des femmes, la rationalisation économique et la privatisation des croyances. Il en propose l'interprétation suivante : les formes antérieures d'identification des individus (culturelles, statutaires) ont perdu leur légitimité et les formes nouvelles (réflexives, narratives) ne sont pas encore pleinement constituées ni reconnues.
Ce constat de crise est lié à une conjoncture économique, politique et symbolique particulière : globalisation des échanges et montée d'une nouvelle économie, remise en cause des États-nations et effondrement du communisme « réel », diversification des formes de vie privée et de rapports entre les sexes.
Cette conjoncture tend à exacerber les questions identitaires et à multiplier les crises existentielles.