La notion de représentation demeure plus que jamais sujette à caution : imprécise, elle manque de tranchant conceptuel; idéologiquement marquée, elle charrie une anthropologie implicite que l'ère du soupçon n'a pas manqué de dénoncer Lire la suite
La notion de représentation demeure plus que jamais sujette à
caution : imprécise, elle manque de tranchant conceptuel; idéologiquement
marquée, elle charrie une anthropologie implicite que
l'ère du soupçon n'a pas manqué de dénoncer. Dans le même
temps, elle est constamment utilisée, dans des acceptions
d'ailleurs très diverses, et cela y compris dans des domaines spécialisés
comme les études littéraires, artistiques et philosophiques.
Les recherches dans ces domaines sont ainsi grevées par un
même impensé ou, à tout le moins, par un même flou conceptuel,
auquel voudrait pallier le présent ouvrage, en proposant un repérage
de ce que signifie encore - pour autant que ce soit le cas -
l'acte de représenter à l'époque contemporaine. Une telle notion
demeure-t-elle opératoire? Dans chacun des articles s'entrecroisent
ainsi une série de questions majeures pour notre temps:
l'articulation entre subjectivité et représentation, les logiques du
signe et systèmes de visibilité concurrents, la valeur performative
et instituante de l'énonciation comme réponse à l'emprise de la
représentation, les formes contemporaines de la présence, la
valeur régulatrice de l'art en tant qu'acte représentatif.