Le présent ouvrage est consacré à l’élucidation de la dimension epistémique de l’oeuvre littéraire. Il pose une triple question : l’oeuvre littéraire peut-elle prétendre à la connaissance ? Si tel est le cas, comment se définit l’originalité du savoir littéraire ? Enfin, quelle relation le savoir littéraire peut-il entretenir avec les autres formes de connaissances, notamment les discours theoriques des sciences humaines ? Ni impuissance mimétique, ni hyperproduction autolétique, l’oeuvre littéraire apparaît comme un foyer de notre monde vécu, dont la reconnaissance réarticule le réel qui nous est si bien connu en de nouveaux horizons. Littérature et savoir(s) dit à la fois une conjonction - une différence - et une identité. C’est entre cette mêmeté et cette altérité que naît l’irréductible originalité du savoir littéraire en des formes dont les contributions ici rassemblées cherchent la racine commune sans ignorer, cependant, l’importance de ses variations historiques et génériques.