Depuis une cinquantaine d'années, les directives générales des différents pays de la francophonie affirment que, outre la construction d’une représentation de la langue comme système, l’enseignement de la langue est (ou devrait être) au service de la lecture et de l’écriture. Mais comment se réalise cette double finalité ? Read More
La discipline scolaire Français a comme spécificité à la fois de faire pratiquer la langue en situations de lecture et de production orale et écrite et de la prendre comme objet d'observation et d’étude dans ses diverses dimensions : grammaire, orthographe, lexique, morphologie verbale, etc. Depuis une cinquantaine d’années, les directives générales des différents pays de la francophonie affirment que, outre la construction d’une représentation de la langue comme système, l’enseignement de la langue est (ou devrait être) au service de la lecture et de l’écriture. Mais comment se réalise cette double finalité ? Comment penser et concrétiser les articulations que celle-ci implique? L’objet du présent ouvrage est précisément de s’attacher à questionner l’enseignement de la langue en tenant compte de la configuration didactique de la discipline Français dans son ensemble. Il se propose ainsi de revenir sur la problématique de l’étude de la langue, mais sous l’angle spécifique des articulations entre l’enseignement de celle-ci et l’enseignement d’autres objets de la discipline relevant de l’écriture, de la lecture ou de l’oral. Cette perspective, que l’on peut appeler « intégrée », s’inscrit à la fois dans le renouvèlement des réflexions sur l’enseignement de la langue – afin de rendre ce dernier à la fois cohérent du point de vue didactique, et utile et intéressant pour les élèves – et dans le besoin de situer ces réflexions dans le cadre plus global de la discipline Français, double mouvement qui permet de problématiser les choix, les tensions, les avantages, les limitations et les défis en matière d’ingénierie que la didactique du français contemporaine doit affronter.