La critique historique est ample et diverse. Quiconque aborde un témoignage, passé ou présent, écrit ou oral, le jauge, l'apprécie, l'utilise avec prudence et circonspection, se trouve peut-être dans la situation de Monsieur Jourdain face à la prose : il pratique, sans le savoir, la critique historique. Celle-ci, en dépit de son nom, n'est donc nullement un ensemble de principes austères et de techniques érudites réservés à quelques initiés dénommés " historiens ". Mais elle n'en constitue pas moins pour ces derniers le point de départ de leur démarche scientifique et universitaire. Elle les invite sans cesse à la réflexion et à l'action. Elle n'est pas collection de dogmes et de préceptes intangibles, mais elle possède au contraire une étonnante capacité de se remettre en question, à l'épreuve, en fonction des époques, des sujets, des types de sources abordés.
Un goupe d'anciens étudiants du Professeur Jacques Paquet aux Facultés universitaires Saint-Louis, solidement formés par ce virtuose de la critique historique, atteste ici des multiples facettes de la démarche critique appliquée aux mots, aux choses et aux hommes. Entre les contributions originales rassemblées, aux objets si diversifiés, on décèlera un fil conducteur : la méthode.