Cette recherche examine le regard porté sur les Tsiganes par l'administration de la Sûreté publique au XIXe... Read More
L'élargissement des frontières de l'Europe a remis au premier plan de l'actualité la question des gens du voyage. Dès 1830, la Belgique, État libéral, se trouve confrontée à la gestion de ces groupes familiaux, sans identité nationale. Cette recherche examine le regard porté sur les Tsiganes par l’administration de la Sûreté publique au XIXe siècle. Sur la base des dossiers conservés aux Archives de l’État, l’auteure montre comment le regard positif sur ces populations, bien accueillies dans la société rurale, se transforme, après la guerre de 1870, avec l’industrialisation et le renforcement des frontières nationales. L’image positive des Tsiganes cède le pas à une vision pessimiste de ces groupes familiaux venus de l’Est, soupçonnés de menacer l’ordre social et de troubler la nationalisation des sociétés européennes. En contrepoint de cette perception négative, le nombre réduit des groupes surveillés par les forces de l’ordre démontre combien la circulation des Tsiganes perturbe bien moins les populations locales que les partisans du maintien de l’ordre étatique.
INTRODUCTION . 11
PREMIERE PARTIE
LES TSIGANES SOUS L'ANCIEN REGIME
FONDEMENTS DE LEUR DISCRIMINATION
DANS L’ÉTAT MODERNE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .